HVAC-COVID
Publié 13/07/2021
La COVID-19 et les endroits à risques

Cette étude a conclu que le SRAS-CoV-2 était transmis par une combinaison de contacts étroits (c’est-à-dire, l’exposition à des gouttelettes à moins de 2 mètres [7 pieds]) et l’exposition à des particules au-delà de cette distance (exposition à courte distance étendue, par voie aérienne). Un système mal ventilé peut entraîne une faible dilution du virus a été considérée comme un facteur très important. Cette étude ne peut pas être utilisée pour tirer des conclusions générales sur la prévalence de la transmission par voie aérienne en raison de la configuration atypique du système de CVC. L’absence d’infection chez les clients dans les zones adjacentes suggère que le SRAS-CoV-2 a été suffisamment isolé pour prévenir la transmission de la maladie. L’absence d’infection chez les serveurs suggère qu’un bref contact n’a pas été suffisant pour transmettre la COVID-19.

Un autobus mal ventilé

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Un autobus mal ventilé. 126 personnes se sont rendues à un événement religieux en Chine à bord de deux autobus, chacun équipé d’un système de recirculation de l’air conditionné (sans air extérieur). Une personne infectée de Wuhan se trouvait dans l’un des autobus. Tous les passagers ont côtoyé la personne infectée lors d’un événement religieux d’une durée de trois jours, ainsi que 172 autres participants qui n’avaient pas été dans les autobus. 30 personnes ont par la suite contracté la COVID-19, et ont été classées comme suit :

  • Dans l’autobus où la personne infectée n’était pas présente, aucun passager n’a eu la COVID-19.
  • Sept participants qui n’avaient pas été dans les autobus ont contracté la COVID-19, mais ont été en contact étroit avec les personnes infectées pendant l’événement.
  • 23 passagers qui se trouvaient dans l’autobus transportant la personne de Wuhan ont été infectés. En fonction de l’endroit, il y a eu plus de cas chez les personnes assises à plus de 2 mètres (7 pieds) du passager infecté.

Une étude de cas sur l’éclosion de la COVID-19

Un centre des congrès mal ventilé

Toujours en Chine, 30 personnes ont participé à un événement d’une durée de trois jours avec une personne infectée de Wuhan, dans un bâtiment mal ventilé (le système de CVC n’était en marche que 15 minutes toutes les quatre heures). Il n’a pas été possible de déterminer qui s’était trouvé à proximité de la personne infectée, et donc à portée de gouttelettes. Quinze participants ont été infectés ultérieurement. Les enquêteurs ont conclu que certaines infections étaient attribuables à une exposition par voie aérienne, après avoir comparé le taux d’infection à celui d’éclosions similaires, et qu’une dilution inefficace en raison d’une mauvaise ventilation semblait être un facteur important.

Un navire de croisière bien ventilé

L’enquête épidémiologique sur les 696 cas de COVID-19 à bord du Diamond Princess a fourni l’occasion d’évaluer le rôle d’un système de CVC à recyclage d’air qui aurait fonctionné à des taux de ventilation conformes aux normes ASHRAE. Les cas d’infection ont été classés en trois catégories : a) les personnes interagissant sans restriction (c’est-à-dire, les passagers avant la quarantaine); b) les passagers mis en quarantaine dans leur cabine alors qu’aucune personne infectée par la COVID-19 n’était présente; et c) les passagers mis en quarantaine dans leur cabine où ils ont été directement exposés à une personne infectée. Les infections ne se sont produites que dans les catégories (a) et (c). Les passagers mis en quarantaine dans des cabines exemptes de personnes infectées ont continué à être exposés à de l’air recyclé provenant d’espaces infectés. L’absence de cas dans la catégorie (b) suggère que la circulation et la dilution de l’air par le système de CVC n’ont pas causé d’infections.

Un centre d’appel coréen

Les 1145 occupants d’un immeuble de bureaux et d’appartements ont tous été testés pour la COVID-19, et une grappe de cas a été trouvée sur un étage, un centre d’appel avec une densité d’occupation élevée. À cet endroit, 44 % des employés ont été déclarés positifs, et 94 % de ces derniers se trouvaient sur l’un des côtés de l’immeuble. Seuls cinq cas ont été trouvés sur le reste de l’étage, où la majorité des employés travaillaient. Tout contact entre les occupants du côté concerné de l’étage et les autres employés a été très bref. La propagation uniforme dans toute la zone touchée suggère qu’il y a eu une transmission par voie aérienne au-delà du contact direct. Aucune information n’a été fournie pour déterminer la relation entre l’emplacement du cas et le zonage du système de CVC.

D’autres études sur la COVID-19 ont échantillonné le SRAS-CoV-2 dans l’air et sur des surfaces, mais n’ont pas établi de corrélation avec les schémas d’infection. Bien que les concentrations de contaminants mesurées aient établi l’exposition par voie aérienne loin de la personne infectée, il n’a pas été déterminé si cette exposition a transmis l’infection à d’autres personnes.

Un hôpital de l’Oregon

Les surfaces ont été testées pour détecter la présence du SRAS-CoV-2 à l’intérieur d’un système de CVC à recyclage d’air avec des patients atteints de la COVID-19 dans certaines pièces. Les sites où les échantillons étaient positifs comprenaient le préfiltre recevant l’air mélangé (le retour d’air et l’air extérieur) et les registres de l’air soufflé après la filtration. Ces résultats récemment communiqués établissent, pour la première fois, que le virus peut être transmis par le système de CVC. L’analyse n’a pas permis de déterminer si le virus était encore infectieux (les virus transmis par voie aérienne s’inactivent avec le temps), et la qualité de l’air n’a pas été testée.

Deux hôpitaux de Wuhan

Des échantillons du SRAS-CoV-2 transmis par voie aérienne ont été prélevés dans deux hôpitaux chinois et dans des emplacements extérieurs à proximité. Les enquêteurs ont classé certains échantillons en fonction de la taille des particules et des taux de dépôt de surface estimés. Les résultats comprennent, notamment :

  • Le virus a été détecté dans l’air à la plupart des endroits où des patients étaient présents.
  • Les concentrations étaient plus faibles dans l’hôpital temporaire, où les infiltrations d’air étaient plus importantes que dans l’hôpital permanent.
  • Des concentrations élevées ont été trouvées dans l’air d’une salle de bain (contribution fécale possible).
  • Les tests de dépôt ont associé au sédiment des particules une contamination par des matières contaminées.
  • Le virus en suspension dans l’air s’est déposé sur des surfaces au-delà de la zone immédiate entourant la source et s’est ensuite remis en suspension, contribuant à l’exposition par voie aérienne.
  • Des concentrations élevées dans l’air ont été mesurées dans un vestiaire du personnel contenant des équipements de protection individuelle (ÉPI) usagés (ce qui suggère une remise en suspension du virus déposé).
  • Les concentrations étaient plus faibles dans le vestiaire du personnel après la mise en place de mesures d’assainissement plus rigoureuses.
  • La distribution granulométrique variait, avec une dominance de >1 micron (gouttelettes) sur un site, une dominance de <1 micron (en suspension dans l’air) sur un autre, et un troisième site également divisé entre gouttelettes et petites particules.

Les enquêteurs ont conclu que leurs résultats confirmaient la transmission par voie aérienne.

Un hôpital du Nebraska

Cette étude a également permis de détecter le SRAS-CoV-2 dans l’air à plus de 2 mètres (7 pieds) du patient, notamment dans le hall adjacent. Le SRAS-CoV-2 n’a pas été détecté dans l’air autour des patients infectés dans des hôpitaux de Singapour et d’Iran. Les informations fournies étaient insuffisantes pour déterminer si les résultats négatifs étaient imputables à des limites méthodologiques.

Un virus semblable à celui du SRAS-CoV-2 a été généré artificiellement et son infectiosité a été mesurée. Le virus infectieux a été détecté après trois heures dans l’air et trois jours sur des surfaces. Une autre étude a révélé que le virus transmis par voie aérienne était infectieux après 12 heures. La plupart des analyses citées ci-dessus ont été effectuées par réaction en chaîne de la polymérase (RCP), qui mesure l’acide ribonucléique (ARN) total du SRAS-CoV-2, notamment les virus qui ont été inactivés et qui ne peuvent plus causer d’infections. Il existe également des méthodes qui ne mesurent que les virus infectieux.

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Publié 13/07/2021
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