Des études plus approfondies sont nécessaires afin de déterminer si les systèmes de CVC transmettent réellement l’infection à la COVID-19 et si des modifications des CVC peuvent aider à contrôler sa propagation. L’examen des informations disponibles a révélé très peu de détails à cet égard.
Transmission par voie aérienne
Un échantillonnage limité a permis d’établir que le SRAS-CoV-2 est transmissible par voie aérienne et peut exposer (mais pas nécessairement infecter) les occupants bien au-delà de 2 mètres (7 pieds). Des découvertes récentes établissent en outre que le virus peut circuler dans certains systèmes de CVC. Bien que plusieurs éclosions d’infection à la COVID-19 aient suggéré une transmission par voie aérienne, elles ont généralement eu lieu dans des zones mal ventilées, ce qui soulève la possibilité que la dilution par la ventilation des bâtiments exigée par le code inhibe la transmission de la maladie.
Ventilation
L’augmentation de la quantité d’air extérieur dilue la concentration du SRAS-CoV-2 en suspension dans l’air. Les taux de ventilation minimaux acceptables n’ont pas été établis pour le fonctionnement des bâtiments où des occupants infectés peuvent être présents. Il est impossible de savoir si l’augmentation des taux de ventilation au-delà des minimums établis par l’ASHRAE réduit réellement la transmission de la maladie. La ventilation naturelle n’a pas été évaluée par rapport à la COVID-19.
Distribution de l’air
Des études suggèrent que la façon dont l’air est évacué et circule dans un espace pourrait être un facteur important déterminant si l’exposition est suffisante pour provoquer la maladie. Par exemple, les FCU muraux peuvent rejeter l’air dans la zone respiratoire, dirigeant ainsi potentiellement le virus vers d’autres occupants. La mise sous pression relative peut également contenir ou propager la contamination. Aucune donnée de terrain n’était disponible pour montrer les répercussions de la distribution de l’air sur l’exposition à la COVID-19.
Filtration

Les résultats récemment communiqués de l’échantillonnage de surface à l’intérieur de systèmes de CVC à recyclage d’air fournissent un indice de l’efficacité des filtres. Les données suggèrent qu’un préfiltre MERV 10 a réduit la quantité de SARS-CoV-2 déposée d’environ 70 % et qu’un filtre d’extrémité MERV 15 n’a peut-être pas éliminé davantage du virus. Les données de terrain disponibles sont insuffisantes pour guider la sélection des filtres pour la COVID-19. La filtration à l’intérieur de l’espace (c’est-à-dire les unités HEPA portables) pourrait réduire l’exposition au virus dans des zones localisées grâce à une conception et un positionnement approprié.
Désinfection par rayons UV
Bien que les rayons UV aient le potentiel de réduire l’exposition au virus dans certaines situations, les données sont insuffisantes pour justifier une application à grande échelle.
Contrôle de l’humidité

Il a été démontré que les coronavirus survivent plus longtemps et que les occupants sont plus sensibles aux infections respiratoires dans des conditions plus sèches. Bien que la COVID-19 se soit d’abord propagée dans les régions où les conditions sont plus sèches (c’est-à-dire, en hiver), il y a également eu une transmission communautaire dans des régions humides (c’est-à-dire, les climats tropicaux et l’été de l’hémisphère sud). La persistance de taux élevés de COVID-19 aux États-Unis cet été suggère en outre que l’humidité n’est pas un facteur important. Les informations disponibles ne soutiennent pas l’humidification, lorsque l’HR est inférieure à 40 % comme moyen de contrôler la COVID-19.
Eaux usées
Le SRAS-CoV-2 a été trouvé dans les matières fécales et l’urine, ce qui fait des gaz d’égout et des eaux usées une source potentielle d’exposition. Des études sont toutefois nécessaires pour élaborer des stratégies efficaces afin d’éviter l’infection des occupants.
Hygiène mécanique
Le SRAS-CoV-2 a été détecté sur des surfaces à l’intérieur de systèmes de CVC à recyclage d’air. Il est impossible de savoir si cela peut contaminer le flux d’air.