En 2020, le ministère a publié le Guide de planification immobilière : écoles primaires. Ce document définit les principes directeurs qui favorisent la réussite scolaire, qui dépend avant tout de la qualité des infrastructures d’enseignement et d’apprentissage. La qualité de l’air est l’un des facteurs sur lesquels reposent ces principes directeurs. Offrir une bonne qualité d’air à l’intérieur des infrastructures aux élèves et au personnel scolaire sera vraisemblablement bénéfique. Les dépenses et les efforts investis dans la prévention de la plupart des problèmes à cet égard sont généralement nettement inférieurs à ceux nécessaires pour les résoudre.
Définition
La qualité de l’air intérieur est considérée comme satisfaisante lorsqu’elle ne cause habituellement aucun souci de santé aux personnes qui habitent les différents locaux d’un immeuble.
Une bonne qualité de l’air intérieur repose sur quatre objectifs prioritaires :
- Réduire au maximum les émissions polluantes intérieures ;
- Maintenir un niveau acceptable d’humidité et de température;
- Bien ventiler le bâtiment pour assurer un apport d’air frais adéquat et un volume satisfaisant de renouvellements d’air par heure;
- Minimiser l’introduction de polluants dans l’air extérieur.
La qualité de l’air intérieur est un phénomène complexe qui peut impliquer de nombreux paramètres, dont
- l’environnement extérieur;
- les composants du bâtiment;
- son entretien;
- la ventilation
- les occupants;
- la réglementation en vigueur.
La qualité de l’air intérieur peut également être influencée par certains paramètres de confort, notamment ceux liés à l’humidité relative, à la température, au nombre de renouvellements d’air par heure, à l’apport d’air frais extérieur et à la concentration en dioxyde de carbone (CO2). La plupart des écoles n’ont pas de ventilation mécanique. Ainsi, les instances scolaires doivent s’assurer du respect de la réglementation en vigueur et prévoir des mesures d’atténuation dans des situations exceptionnelles, notamment ce qui se rapporte à la température extérieure et à l’humidité relative.
L’air des écoles: enjeux potentiels
Les problèmes de mauvaise qualité de l’air, comme ceux créés par la présence d’humidité excessive, peuvent causer des dommages physiques à la structure du bâtiment et à l’équipement électromécanique. Elles peuvent également être coûteuses pour les organismes éducatifs en raison non seulement de l’apparition de problèmes de santé chez les occupants et de la détérioration de l’environnement de travail, mais également des dépenses associées à la recherche des causes et à la mise en place de solutions urgentes, parfois temporaires. . De plus, des études montrent un lien corrélatif entre une hausse de la concentration de CO2 dans les endroits clos, tels que les salles de classe, et certains effets chez l’homme : mal de gorge, nez qui coule et diminution de la capacité d’effort mental. De plus, la médiatisation des enjeux liés à la qualité de l’air peut favoriser à étiqueter de manière négative les écoles concernées et tout le réseau des centres de services scolaires.
Normes et cibles
Afin de maintenir une bonne qualité de l’air dans les écoles, voici les objectifs qui ont été émises :
- Une concentration quotidienne moyenne de CO2 en dessous de 1500 ppm peut être prise comme paramètre de confort approprié. En outre,
- la Direction générale de la santé publique a donné la confirmation de son appui à l’utilisation de cet indicateur lors d’une correspondance datée du 27 novembre 2022;
- L’objectif du Ministère pour les espaces éducatifs et le seuil de Santé Canada est une concentration quotidienne moyenne de CO2 inférieure à 1 000 ppm;
- Un indice d’humidité relative qui varie entre 30% et 50% selon la saison ;
- Une température ambiante variant entre 20°C et 26°C.