HVAC-system-1
Publié 05/07/2021
Un système de ventilation efficace contre la COVID-19

De nombreux facteurs liés aux systèmes de chauffage, de ventilation et de climatisation (CVC) pourraient avoir une incidence sur la propagation de la COVID-19. Une ventilation accrue, une filtration avancée, une humidification et une hygiène mécanique améliorée sont comprises dans les mesures visant à réduire sa propagation. L’ASHRAE a publié des lignes directrices générales pour le fonctionnement des systèmes de CVC pendant la pandémie de COVID-19, en se fondant sur les informations très limitées disponibles à ce jour, mais il existe une importante incertitude quant aux endroits où ces mesures sont efficaces. Le présent article résume ce que nous savons sur le virus responsable de la COVID-19 (SRAS-CoV-2) et les virus semblables, en ce qui concerne le rôle des systèmes de CVC dans la propagation et le contrôle de l’infection.

La transmission par voie aérienne

La transmission des infections respiratoires par l’air est classée comme un contact direct (dans un rayon de quelques mètres) ou une transmission par voie aérienne (c’est-à-dire, au-delà de quelques mètres). Le SRAS-CoV-2 est infectieux jusqu’à ce qu’il se dégrade (qu’il soit désactivé), mais il n’a pas été établi combien de temps le virus reste infectieux dans l’air. Puisque les virus ont généralement une concentration minimale à laquelle ils causent une infection et présentent une relation dose-effet, le risque pour la santé est lié à la concentration dans l’air et à la durée d’exposition. Ces facteurs ne sont pas connus pour le SRAS-CoV-2.

Les lignes directrices établies par le Center for Disease Control (CDC) et l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour faire face à l’épidémie de COVID-19 supposent que les principales voies de transmission de la Covid-19 sont le contact direct avec le patient, l’exposition aux gouttelettes à courte distance et le transfert depuis des surfaces sur lesquelles des particules se sont déposées (matières contaminées). Sur la base de cette hypothèse, les moyens d’intervention recommandés par les organismes de santé publique se limitent généralement à la distanciation sociale, au recouvrement du visage, au lavage des mains et à la désinfection des surfaces. Cependant, un nombre croissant de preuves suggère que de plus petites particules restent en suspension dans l’air, où elles exposent les occupants (transmission par voie aérienne).

Un groupe de chercheurs australiens et chinois a conclu qu’il y a maintenant suffisamment de preuves de la transmission par voie aérienne de la COVID-19 pour justifier l’amélioration de la ventilation et de la filtration là où cela permettrait de réduire l’exposition au SRAS-CoV-2, et l’ASHRAE a adopté cette position.

L’épidémiologie environnementale constitue le moyen le plus direct d’établir le rôle de la transmission par voie aérienne dans la propagation de la COVID-19 et l’efficacité des mesures visant à limiter l’exposition par voie aérienne. Les études en épidémiologie environnementale nécessitent une collaboration entre les ingénieurs et les scientifiques du secteur de la santé afin de tenir compte du lieu et du moment où se manifestent les cas, ainsi que des conditions environnementales qui y sont associées.

Les études épidémiologiques suivantes suggèrent une transmission par voie aérienne de la COVID-19.

Quelques lieux public mal ventilé

Une évaluation technique détaillée a été réalisée sur les conditions qui régnaient au moment d’une éclosion de COVID-19 dans un restaurant en Chine. Après avoir recensé les emplacements des cas, les conditions vécues par les clients et le personnel, qu’ils soient infectés ou non, ont été caractérisées. Le rôle des différentes voies de transmission a été évalué en comparant les facteurs influençant l’exposition des deux groupes. Les conclusions de cette étude sont, notamment, les suivantes :

  • Dix des 73 clients du restaurant ont été infectés.
  • Ces dix personnes étaient assises à trois tables adjacentes sur l’un des côtés de la salle à manger, à une distance approximative comprise entre 1 mètre et 5 mètres d’un client qui venait d’arriver de Wuhan avant la transmission dans la communauté dans le reste de la Chine.
  • Le système de CVC était composé de cinq ventilo-convecteurs (FCU) sans air extérieur et de ventilateurs d’extraction (éteints à ce moment-là).
  • Les taux de ventilation mesurés (l’infiltration seulement) étaient d’un ordre de grandeur inférieur à la norme ASHRAE 62.1- 2019.
  • La modélisation des schémas d’écoulement d’air a établi qu’une « bulle » avait été formée par chaque FCU, divisant la pièce en cinq zones distinctes contenant des contaminants libérés dans cette zone.
  • Les résultats de la modélisation ont également suggéré que le refoulement des FCU dirigeait l’air dans la zone respiratoire entre les clients.
  • Les trois tables concernées se trouvaient dans la même zone.
  • L’air de la zone contaminée ne s’est pas mélangé de manière substantielle avec celui du reste de la pièce, et aucun client n’a été infecté dans ces secteurs.
  • Les vidéos de surveillance ont montré que les contacts étroits entre les personnes et les contacts avec des matières contaminées n’étaient pas notables.
  • Les serveurs ont eu de brefs contacts avec des clients infectés, mais cela n’a pas suffi à causer l’infection.

Table des matières

HVAC-system-1
Publié 05/07/2021
Un système de ventilation efficace contre la COVID-19

Table des matières