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Publié 20/07/2021
Votre système CVC est-il réellement efficace?

Ventilation

Les études citées ci-dessus établissent que le SRAS-CoV-2 peut être transmis par voie aérienne au-delà du voisinage immédiat d’une personne infectée et que les concentrations peuvent être diluées en augmentant la ventilation. Les enquêteurs du SRAS (pandémie de 2003) ont suggéré qu’une augmentation du renouvellement d’air pourrait avoir réduit la propagation de la maladie, mais ils manquaient d’informations pour soutenir un taux de ventilation minimum. Au moins un enquêteur a suggéré qu’une ventilation appropriée pourrait jouer un rôle clé pour contenir la propagation de la COVID-19.

Bien que l’ouverture des fenêtres ait été suggérée comme option pour réduire le risque de transmission de la COVID-19, aucune étude à ce sujet n’était disponible.

Distribution de l’air

L’évaluation sur le terrain des ventilo-convecteurs muraux réalisée par les auteurs a permis d’identifier des situations où l’air soufflé est directement projeté sur les occupants, pouvant ainsi transmettre le virus d’une personne infectée à d’autres occupants. Notre examen des schémas d’écoulement d’air, présentés dans l’étude sur l’éclosion du restaurant Guangzhuo, suggère que cela pourrait avoir été un facteur contributif. L’air soufflé directement sur les surfaces peut également remettre en suspension les particules déposées contenant un virus. La distribution de l’air détermine également si les gouttelettes infectieuses se dispersent ou se concentrent localement. La mise sous pression relative peut aussi contenir ou propager la contamination. Aucune donnée n’a été trouvée établissant un lien entre les schémas d’écoulement d’air et la transmission de la COVID-19.

Filtration

Un échantillonnage de surface effectué à l’intérieur des systèmes de CVC à recyclage d’air d’un hôpital de l’Oregon rapporté récemment fournit un indice sur l’efficacité des filtres. La quantité de virus recueillie sur le préfiltre, le filtre d’extrémité et le registre d’air soufflé permet de comparer la présence de virus dans l’air mélangé avant et après les préfiltres (MERV 10) et après le refoulement des filtres d’extrémité (MERV 15). La quantité de virus recueillie sur les surfaces a diminué d’environ 70 % après le passage à travers les préfiltres, mais n’a pas diminué davantage après les filtres d’extrémité.

Une étude de modélisation de la propagation de l’influenza a révélé que des filtres à air plus efficaces pouvaient réduire le risque d’infection par la grippe. Bien que les moyens d’intervention de la COVID-19 comprennent maintenant l’installation de filtres ayant une cote MERV (minimum efficiency reporting value) plus élevée, aucune étude n’a été menée pour déterminer si la cote du filtre fait une différence quelconque dans la transmission de la maladie.

L’expérience suggère que, avec une conception et un positionnement approprié, les unités de filtration HEPA (high-efficiency particulate air), à l’intérieur d’un espace clos, pourraient potentiellement réduire l’exposition au SRAS-CoV-2 en aspirant directement l’air à proximité des patients infectés ou en évacuant le virus en suspension dans l’air près des personnes sensibles. Cependant, les concepteurs doivent également être conscients que le refoulement de l’air pourrait aussi souffler le virus entre les occupants et remettre en suspension le virus déposé sur les surfaces.

Désinfection de l’air

Les systèmes de rayons ultraviolets (UV) destinés à lutter contre les infections peuvent être installés dans l’espace (près du plafond) ou dans le système de CVC (dans le conduit). Ces systèmes d’UV sont occasionnellement utilisés dans les hôpitaux pour aider à contrôler les agents infectieux en suspension dans l’air, mais ils sont rarement utilisés dans les établissements qui ne sont pas liés aux soins de santé.

Dans l’une des études, il a été démontré que les UV installés près du plafond empêchaient la propagation de la rougeole, des oreillons et de la varicelle. Cependant, les auteurs ont également noté qu’ils pourraient ne pas être efficaces pour protéger les personnes sensibles contre d’autres agents pathogènes. Aucune étude n’a été trouvée concernant l’utilisation des UV pour lutter contre le SRAS-CoV-2.

Contrôle de l’humidité

Les coronavirus survivent dans des conditions sèches, et les occupants peuvent être plus sensibles aux infections respiratoires lorsque l’humidité relative (HR) est faible. L’humidification a été suggérée comme un moyen de contrôler la grippe. La comparaison des cas initiaux de COVID-19 par région ou par pays a suggéré que les taux d’infection pourraient être plus élevés dans les zones à forte humidité. Cependant, la COVID-19 s’est également propagée pendant les phases initiales de la pandémie dans les zones humides.

La persistance de taux élevés de COVID-19 aux États-Unis cet été suggère également que l’humidité n’est pas un facteur important. La National Academy of Sciences a conclu que les différences d’humidité n’expliquent qu’une petite fraction de la variation globale des taux de transmission de la COVID-19.

Eaux usées

Le SRAS-CoV-2 a été trouvé dans les matières fécales, l’urine, les eaux usées, les surfaces des toilettes et l’air dans les salles de toilettes. La libération de gouttelettes contenant le virus à partir de ces sources est probable, mais aucun contrôle des résultats n’a été trouvé.

Hygiène mécanique

La présence du SRAS-CoV-2 sur des surfaces à l’intérieur de systèmes de CVC a été récemment documentée, lorsque des systèmes dans des hôpitaux recyclaient l’air dans des zones où se trouvaient des patients atteints de la COVID-19. Le virus a été détecté sur des préfiltres recevant de l’air mélangé, sur la surface de filtres d’extrémité recevant l’air après la préfiltration et sur des registres d’air soufflé après les filtres d’extrémité. Dans une étude antérieure, la surface d’une bouche d’extraction dans un hôpital de Singapour a été testée positive.

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Publié 20/07/2021
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